La Vie de la Société

Dès ses débuts, LA SOLONAISE manifeste le désir de se produire « extra-muros ». La première participation à une festivité extérieure aura lieu en 1882 lors du Comice agricole de Lamotte-Beuvron.

En 1884, après une préparation assidue (répétitions quotidiennes) LA SOLONAISE se présente au festival de Jargeau organisé à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle halle, le 14 avril, puis au concours d’Orléans, le 8 juin.

Après leur participation au festival de Jargeau et au concours d’Orléans, les musiciens regrettent que la société ne possède pas de bannière et que les accompagnants ne puissent arborer l’insigne de la société. Les ressources sont malheureusement insuffisantes pour permettre l‘acquisition de la bannière. Elle est offerte par de généreux donateurs le 22 juin 1884. L’étude de l’insigne de la SOLONAISE est confiée à Monsieur Davoust.

Cette même année, sévissait dans le sud de la France, une grave épidémie de choléra faisant de très nombreuses victimes. « Vu les misères éprouvées par les survivants et, suivant l’exemple donné par un grands nombre de sociétés, qui se sont empressées d’apporter leur obole dans le but d’alléger les souffrances de ces malheureuses populations, la SOLONAISE organise un concert vocal et instrumental au profit des victimes du choléra.

En 1885, LA SOLONAISE, « persuadée que la bonne population de la Ferté Saint-Aubin s’associera toute entière à cette manifestation patriotique au profit de nos blessés au Tonkin » organise un bal sous la halle. Voici les dispositions proposées par le Président pour cette manifestation : (1) « Construction dans le fond de la salle et sur un espace de 4 mètres d’une estrade sur laquelle seront disposés des gradins en amphithéâtre pour recevoir l’orchestre ; de chaque côté sera disposé un buffet, l’un pour les dames où les rafraichissements seront offerts, l’autre pour les messieurs qui sera payant. Pour éviter que les danseurs ne soient inquiétés, le service des buffets se fera par les annexes ».

Les cartes d’entrée étaient de 3 catégories :
Carte donnant droit à un cavalier
Carte pour un cavalier et sa dame
Carte pour un ménage et ses enfants
En 1887, à l’occasion de la 500e représentation de Faust de Gounod à l’Académie Nationale de Musique, la SOLONAISE envoie un télégramme de félicitations à Gounod « immortel Maestro dont la lyre n’a jamais célébré que le beau et le bien ». La SOLONAISE souhaite en même temps que « l’enthousiasme des enfants de France fasse tressaillir les cendres de Wagner ».

Fidèle à son objectif, LA SOLONAISE participe chaque année, malgré ses difficultés de financement, à un concours. Le scénario est presque toujours le suivant. Le Chef de musique propose la participation à un concours afin de stimuler les musiciens. Le Conseil d’administration n’ayant pas les moyens de financement, il est fait appel à la générosité des musiciens et, lorsque ce n’est pas suffisant, une souscription est ouverte auprès des membres honoraires. Et chaque fois, LA SOLONAISE part en concours pour affronter les épreuves de lectures à vue, de solo et d’exécution d’un morceau imposé. Tous les déplacements sont effectués par chemin de fer. Au rythme de pas redoublés, LA SOLONAISE se dirige vers la gare. Puis, après une journée d’épreuve c’est le retour vers la Ferté. Une foule nombreuse attend alors les musiciens en gare.

En 1889, le Président, Monsieur Jean Maes, donne sa démission. Il est remplacé par Monsieur Davoust dont la présidence sera de courte durée. Monsieur Davoust meurt prématurément à l’âge de 45 ans, en 1890.

Monsieur Bossange devient alors le Président et le restera jusqu’en 1912. Il devra intervenir en 1891 pour régler un conflit entre LA SOLONAISE et la Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique (LA SOLONAISE avait participé sans autorisation préalable à une cavalcade et à la fête de la gare). Une convention annuelle renouvelable tous les cinq ans est conclue. Elle stipule que LA SOLONAISE paiera une cotisation annuelle et une redevance fixe pour chaque concert, exécution musicale, représentation dite spectacle, concert ou bal payant. De plus un prélèvement de 3% sur les recettes brutes sera versé à la SACEM.

Cette même année, le Président regrette que le concert annuel donné au profit des œuvres de bienfaisance n’ait pas été offert aux Fertésiens depuis 1888. Il demande donc que LA SOLONAISE assure cette obligation statutaire. Les profits de ces manifestations sont légués au bureau de bienfaisance de la ville, à la caisse des écoles, et aux pauvres des deux paroisses de la Ferté-Saint-Aubin.

(1) Archives de l’HARMONIE MUNICIPALE
(2) République du Centre de décembre 1969
(3) Bulletin Municipal de juillet 1976
(4) Bulletin Municipal de juillet 1981

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