La société participe à la vie communale

En 1891, Monsieur Lecoeur propose un renouvellement de l’uniforme afin que la présentation de LA SOLONAISE aux divers concours soit améliorée. Il est décidé d’équiper les musiciens d’un dolman et d’un képi à plumet. Les musiciens achèteront de leurs deniers le pantalon de l’uniforme que la caisse de LA SOLONAISE ne peut offrir.

Les musiciens se trouvent donc habillés avec un uniforme semblable à ceux des sociétés voisines. Cet uniforme comporte :

« un dolman avec tresses plates et brandebourgs troupe, lyre brodée or demi-fin avec des boutons musiciens type troupe, col pareil au drap du dolman, pattes d’épaules cousues avec deux boutons, celle de gauche non consue ».

« un képi forme raide, à la volonté des musiciens, lyre brodée or fin, en beau drap de la couleur du dolman, soutache pareille au collet, jugulaire avec 2 boutons grelots, et plumet en rapport avec la couleur du col, pareil à celui de la lyre giennoise ». (1)

En 1892, le Président propose de compléter la décoration de la bannière qui ne comporte que la légende FIRMITAS (fermeté et courage) en y adjoignant « les armoiries des illustres personnages qui se sont succédé dans son château médiéval » (1). Cependant les frais occasionnés par l’acquisition des nouveaux uniformes ne permettent pas de donner suite à ce projet.

Le 21 août 1892, le Président de LA SOLONAISE organise un grand festival concours dans le cadre du Comice Agricole organisé par la Municipalité.

Voici quelques échos de cette manifestation laissés par le secrétaire Monsieur Bazin.

« Ma voix est impuissante pour vous édifier sur l’impression ressentie par les nombreux spectateurs et que pourrais-je ajouter aux éloges insérés dans tous les journaux de la région : arcs de triomphe élevés avec goût par tous nos concitoyens, décorations splendides, illuminations féériques, tel fut le bilan de ces journées mémorables ; mais il me sera permis d’ajouter que le concours musical a été comme le clou de la fête ». (1)

Le 25 décembre 1892, le Conseil d’administration se réunit à la mairie. Au cours de cette séance Monsieur Bossange expose que :

« depuis la création de LA SOLONAISE, les membres exécutants s’inspirant des anciennes traditions du 1er janvier se sont réunis chaque année pour rendre les honneurs à la Municipalité, à leur Conseil d’administration et à la Compagnie des Sapeurs-Pompiers. Cet acte de politesse n’ayant pas été défini dans le règlement, le Conseil d’administration, sur proposition de son Président, limite l’ordre des préséances à une aubade » :

1° – à la Mairie en l’honneur de M.le maire, Président d’honneur ou à l’un de ses adjoints par délégation

2° – à M. le Président de la Société en cas d’absence au Vice-Président ou au plus âgé des membres du Conseil d’administration

3° – au Capitaine des pompiers et en cas d’empêchement au plus gradé de la compagnie. (1)

En 1893, LA SOLONAISE s’associe au deuil national qui est décrété après le décès de Charles Gounod. Le Président transmet au nom de LA SOLONAISE un télégramme de condoléances à Monsieur Gounod fils.

Le 9 avril 1893, LA SOLONAISE prête son « concours le plus dévoué à la réception offerte à Saint-Aubin et à la Ferté » à Monseigneur Laroche, enfant du pays, curé de St Aubin, promu Evêque de Nantes. Précédant le cortège officiel, LA SOLONAISE se fait remarquer par l’exécution d’une marche pontificale composée par Monsieur l’Abbé Lhuillier.

Jusqu’à ce jour, les invitations aux concerts offerts par LA SOLONAISE, sur les différentes places de La Ferté-Saint-Aubin, n’étaient envoyées qu’aux sociétaires du sexe masculin (on entend par sociétaire les membres honoraires aussi bien que les membres exécutants). Lors de sa délibération du 24 août, sur demande de Monsieur le Président, le Conseil d’administration décide que les invitations seront envoyées aux sociétaires sans distinction de sexe.

Chaque automne, la musique est à l’honneur.

Les fêtes de Sainte-Barbe et Sainte-Cécile sont organisées soit par la Compagnie des Sapeurs-pompiers, soit par LA SOLONAISE. L’organisation de la cérémonie décidée par le Conseil d’administration prévoit :

* une messe solennelle en l’église de Saint-Aubin avec le concours de LA SOLONAISE. La Compagnie des pompiers autorisée par le règlement assiste au service religieux.

* en début d’après-midi, revue des pompiers par M.le Maire avec la participation de LA SOLONAISE.

* à l’issue de la revue des pompiers ; concert de LA SOLONAISE sur la place de la halle.

* en fin d’après-midi, grand banquet par souscription. Les invitations à ce banquet sont adressées, par les soins du secrétaire, aux membres honoraires et exécutants ainsi qu’aux administrateurs municipaux et aux pompiers.

(1) Archives de l’HARMONIE MUNICIPALE
(2) République du Centre de décembre 1969
(3) Bulletin Municipal de juillet 1976
(4) Bulletin Municipal de juillet 1981

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