La société acquiert des instruments nouveaux


En 1893, Monsieur Eugène Bollore, Président d’une société musicale de Quimper, désireux de resserrer les liens qu’il avait déjà avec LA SOLONAISE par ses relations de famille avec le Vice-Président, fut reçu à la Ferté-Saint-Aubin où il assista à une répétition. En remerciant de la cordiale réception qui lui fut offerte par les musiciens, Monsieur Eugène Bollore demande à son frère, Alexandre de composer un pas redoublé pour la SOLONAISE ; ainsi naquit « La marche de la SOLONAISE » que l’Harmonie municipale a interprété lors de l’exposition « La Ferté d’Antan » en 1980.

Le concours régional de musique d’Orléans fut l’évènement marquant pour LA SOLONAISE en 1894. Le jury sous la présidence d’honneur de Saint-Saëns dut donner son appréciation sur la valeur des deux cents sociétés appelées à concourir. Pour cette circonstance, les membres honoraires qui accompagnaient LA SOLONAISE portèrent le nouvel insigne frappé aux armes de la Ferté-Saint-Aubin. Cet insigne fut dessiné avec la collaboration de Monsieur Burguière, Maire de la Ferté Saint-Aubin, après consultation de diverses archives.

Le concours de Nevers, le 11 août 1895, apporta une grande innovation qui inspira quelques inquiétudes au directeur de LA SOLONAISE, Monsieur Paul Lecoeur. Pour la première fois, le jeu de saxophone était appelé à concourir.

Les saxophones alto et soprano acquis en 1893 en même temps qu’un hélicon et une contrebasse à quatre pistons, furent à la hauteur de l’épreuve, si l’on en juge par l’écho qu’en laisse le Monde Orphéonique. « Pour le morceau imposé, Monsieur Soyer, président du jury dit dans sa critique musicale, que LA SOLONAISE a joué avec une bonne sonorité et l’interprétation est, de beaucoup, plus artistique que celle des sociétés précédentes. » (1)

En cette fin de siècle, de nouveaux instruments font leur apparition dans les formations musicales. Après le saxophone, le cornophone attire l’attention de Monsieur le Président qui propose que LA SOLONAISE en fasse l’acquisition. (1)

Après les élections municipales de 1900, le président de LA SOLONAISE, Monsieur Bossange, est élu Maire de La Ferté-Saint-Aubin.

Sur demande du Conseil d’administration, Monsieur Bossange reste Président de la SOLONAISE. Il continue à lui apporter son soutien moral et surtout financier sans lequel la participation aux concours n’aurait pas été possible.

(1) Archives de l’HARMONIE MUNICIPALE
(2) République du Centre de décembre 1969
(3) Bulletin Municipal de juillet 1976
(4) Bulletin Municipal de juillet 1981

La Solonaise – Les belles années


L’année 1900 est pour toute la France celle de l’Exposition universelle. LA SOLONAISE ne participe à aucun concours ou festival cette année-là. Cependant pour récompenser le travail des membres exécutants, le Président, Monsieur Bossange, propose une journée de visite de l’Exposition universelle où les musiciens pourront admirer « les merveilles exposées par toutes les nations, unies à la France dans une pensée commune de progrès et de civilisation ». (1)

Le 1er septembre donc, les musiciens en grande tenue, accompagnés par leur Vice-Président, se dirigent en train vers la capitale. La journée sera consacrée à la visite. « Le repas de midi est pris dans un grand restaurant à la mode, en face des grandes fontaines lumineuses, au son d’un orchestre tzigane et des acclamations de la foule qui prit les musiciens pour des soldats de quelque puissance amie de la France ».(1)

Depuis deux ans, alors que l’Europe prépare l’Exposition universelle, la guerre sévit en Afrique du Sud entre les Boers et les colons anglais.
Le président du Transcaal Kruger alerte l’opinion européenne. Son appel est entendu à la Ferté-Saint-Aubin.
A l’occasion de la fête commune de la Sainte-Barbe et Sainte-Cécile.
« Les sapeurs-Pompiers et la fanfare LA SOLONAISE adressent au Président Kruger et aux Boers l’hommage enthousiaste de leur vive sympathie et de leur profonde admiration et font tous les vœux pour que ce peuple généreux voit cesser la série de ses malheurs et retrouve, avec son indépendance, les douceurs de la paix qu’il aura si vaillamment conquise ». (1)
Ces marques de sympathie transmises au Président du Transvaal par Monsieur le Maire de La Ferté-Saint-Aubin, recevront la réponse suivante du Président Kruger.
« Je vous remercie des témoignages de sympathie cordiale que vous m’avez donnés. Les marques chaleureuses d’intérêt me sont particulièrement précieuses. Elles me réconfortent ainsi que mon peuple dans la lutte suprême que nous soutenons au nom du droit et de l’humanité ». (1)
Les Boers ne pourront résister aux troupes de Cécil Rhodes, premier ministre du Cap et devront signer en 1902 la paix de Verreeniquig.

En 1902, après 11 années de service, les uniformes de LA SOLONAISE ont besoin de faire peau neuve. Il est donc décidé pour en prolonger l’usage de compléter la tenue par :

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 de nouveaux cols aux dolmans

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 le renouvellement des képis
En 1904, LA SOLONAISE se rend à la Bourboule et au Mont-Dore. « Cette fois, ce sont les montagnes, les vraies montagnes » s’écrient les musiciens après la pénible ascension du pic du Sancy. (1)

Après ce voyage au centre de la France le concours de Brest en 1905, conduira les musiciens en Bretagne « Celle où l’on parle le breton, celle où l’on voit des costume bretons ». (1)

En 1906, LA SOLONAISE se rend à Bruxelles. Cette grande capitale a profondément impressionné les musiciens par « ses palais tout dorés, sa maison du Roi, son palais des corporations, et le splendide Hôtel-de-Ville tout en dentelle de granit, où le représentant de LA SOLONAISE eut le très grand honneur de prendre la parole au nom de toutes les Sociétés françaises ». (1)
En parcourant les rues de la capitale belge, LA SOLOANISE recueille sur son passage « des acclamations enthousiastes qui sans doute, s’adressaient aussi à la France, à laquelle la Belgique doit en grande partie son indépendance ». (1)

En 1907, LA SOLONAISE a 25 ans sous la direction unique de Monsieur Paul Lecoeur.
Après un défilé dans les rues de la Ferté-Saint-Aubin et un concert place de la halle, les noces d’argent de LA SOLONAISE seront célébrées à l’Hôtel du Perron.
« La salle du banquet entièrement tendue de draperies rouges avec bandes tricolores avait reçu une décoration féérique : fleurs, lyres d’or, écussons de la République, blasons de LA SOLONAISE ».
Les noms des 28 concours auxquels LA SOLONAISE a pris part sont inscrits en lettres d’or sur les draperies.
Le banquet se déroule sous la présidence de Monsieur Bossange qui remet (pour ses 25 ans de direction), une splendide statue de bronze à Monsieur Paul Lecoeur. (1)

(1) Archives de l’HARMONIE MUNICIPALE
(2) République du Centre de décembre 1969
(3) Bulletin Municipal de juillet 1976
(4) Bulletin Municipal de juillet 1981

La Société de Musique Municipale


La Vie de la Société

En 1946, la Municipalité désireuse de voir revivre la société musicale apporte une aide matérielle importante afin de permettre le regroupement de tous les musiciens dans une société qui prendrait le nom « de société de musique municipal LA SOLONAISE ». Cette dénomination montre dans quel désir d’union se fait le réveil de la société « il s’agit de faire de la musique sans être divisé par de vaines querelles politiques ou religieuses ». (1)
De nouveaux statuts sont élaborés et soumis à l’approbation de l’assemblée générale.
Les activités musicales reprennent donc sous la baguette de Monsieur Schaeffer, jusqu’en 1949.
Les répétitions ont lieu tous les samedis soir dans la salle de l’ancienne mairie.

Un orchestre symphonique avec piano, violon, contrebasse et clarinette est formé sous la baguette de Monsieur Schaeffer. Cet orchestre permet aux musiciens d’aborder un répertoire différent de celui de la musique. Il apporte son concours aux sociétés locales, lors de leurs représentations théâtrales données au cinéma Variétés. Il faut remarquer qu’en cette période d’après guerre, sous l’impulsion de Monsieur J. Martin, toutes les sociétés locales présentent des pièces de théâtre fort appréciées du public fertésien. Cette activité théâtrale est maintenue jusqu’en 1954.

L’année 1949, est une année particulièrement difficile après la démission du directeur de la société. Celle-ci doit assurer la saison des concerts sans chef. L’intérim est assuré par Monsieur Manquat puis par Monsieur Eric Schichetenheim. La société reste groupée malgré les inquiétudes ressenties à l’époque et ; lorsque la direction sera confié à Monsieur Chauvet, les répétitions auront lieu à raison de 2 fois par semaine pendant toute la période d’été. Grâce à ce travail soutenu la société surmonte ses difficultés. Cependant la formation de jeunes musiciens est temporairement négligée.

En 1950, la musique municipale LA SOLONAISE participe à la semaine commerciale, offre un concert sous la halle et un concert gratuit salle des Variétés cinéma. La représentation théâtrale est donnée dans les jardins de la mairie. Une scène est installée dans le fond du jardin sous les marronniers : la musique présente un petit concert et les musiciens acteurs offrent la représentation théâtrale.

En 1951, la musique municipale LA SOLONAISE participe à la commémoration de la victoire du 8 mai et à l’hommage rendu chaque année depuis le 15 octobre 1944 aux jeunes gens fusillés le 10 juin 1944, à la ferme du By et à la clairière du Cerf-Bois.

Cette année se termine sur une note pessimiste laissant présager de grandes difficultés : les jeunes musiciens sont très rares, l’assiduité aux répétitions laisse à désirer. Pour stimuler les musiciens et créer des liens qui permettraient de franchir le cap qui s’annonce difficile, un voyage en car est organisé : Rambouillet, Vallée de Chevreuse et visite du château de Versailles avec, en soirée, un feu d’artifice sur le bassin Neptune. Une bonne ambiance permet de préparer avec succès le concours d’Olivet qui est, hélas, le dernier concours auquel la musique participera.

Au cours de la Sainte-Cécile de cette année, il est demandé aux musiciens « de retrouver le souffle qui les animait au concours d’Olivet » (1) afin de continuer à maintenir la renommée de LA SOLONAISE.

Malheureusement l’appel ne sera pas entendu et les participants aux répétitions deviendront de plus en plus rares.

En 1953, Monsieur Chauvet, obligé de quitter La Ferté-Saint-Aubin, démissionne de son poste de directeur. Il est remplacé pendant quelques mois seulement par Monsieur Lelarge.

En 1954, la direction est assurée par Monsieur Poullain qui tente d’incorporer les membres de l’orchestre symphonique à la société de musique municipale afin de grossir le nombre des exécutants.

Malheureusement, le manque de formation des jeunes et les démissions de musiciens, consécutives aux changements trop fréquents de directeurs, sont fatales à la société de musique municipale LA SOLONAISE.

Les quelques musiciens qui se retrouvaient chaque samedi soir autour du poêle de la salle de répétition décidèrent un jour d’arrêter toute activité.

Cependant, le trésorier Monsieur Jean Clément continua à payer la cotisation à la Fédération Musicale Orléans Berry.


(1) Archives de l’HARMONIE MUNICIPALE
(2) République du Centre de décembre 1969
(3) Bulletin Municipal de juillet 1976
(4) Bulletin Municipal de juillet 1981

Reprise d’activité

En automne 1960, M.Julien Hannequin ayant appris par la fédération que la société musicale de La Ferté-Saint-Aubin ne possédait plus de directeur depuis 3 ans, se présente chez son président Monsieur Benoist pour proposer ses services à la direction de la musique. Après une longue entrevue avec le président et le trésorier, Monsieur Hannequin entreprend la lourde tâche de remise sur pied de la société.

Le renouveau de cette société qui s’appellera désormais « HARMONIE MUNICIPALE » sera assuré par la formation sans relâche de jeunes musiciens. Un petit noyau de musiciens adultes apporte son concours dévoué et bénévole au nouveau directeur de l’HARMONIE MUNICIPALE.

L’idée, déjà évoquée lors des années 1950, d’éducation musicale à l’école est reprise et mise en application. Monsieur Hannequin assure donc des cours d’initiation dans les deux écoles primaires à raison d’une heure par semaine et par classe. Il recrute parmi ces jeunes élèves des candidats qui pourront apprendre à jouer d’un instrument en suivant des cours supplémentaires de solfège et d’instruments, tous les vendredis soirs. La salle de répétition de l’ancienne mairie reprend vie.

Après un an de travail, l’HARMONIE MUNICIPALE compte 30 élèves dans ses cours de solfège et d’instruments. En 1961, les très jeunes musiciens encadrés par quelques « vétérans » assurent les cérémonies officielles et présentent quelques concerts sous la halle.

Les prestations de l’époque étaient modestes du fait de la jeunesse des exécutants. Au fil des années, les Fertésiens remarqueront les progrès de la jeune HARMONIE MUNICIPALE toujours caractérisée par une moyenne d’âge très jeune.

Chaque année l’HARMONIE MUNICIPALE 

  • anime la fête des mères organisée par l’Association Familiale sous le patronage de la municipalité : spectacle de clowns, jeux pour les enfants, danses folkloriques et concert par l’HARMONIE MUNICIPALE.
  • participe aux cérémonies officielles du souvenir du By (exécution des sonneries, de la Marseillaise et du Chant des Partisans au champ de repos, et des sonneries aux clairières du By et du Cerf-Bois).
  • anime par un concert les fêtes de printemps, le premier dimanche de Mai, et présente un concert le jour de la fête Nationale et de la Sainte-Cécile.

Pour mettre en place une formation permettant d’assurer les défilés officiels, une batterie qui comptera 16 jeunes tambours et clairons (en 1963) est créée.

En ces débuts, l’HARMONIE MUNICIPALE s’associera souvent avec celle de Puiseaux dirigée par M.Hannequin pour participer à des manifestations telles que le carnaval de Jargeau ou la cavalcade de la Commune Libre de La Rotonde de La Ferté-Saint-Aubin. Cette association, dont le but est de venir en aide aux personnes âgées nécessiteuses du quartier de La Rotonde, organise chaque année un corso fleuri. Les sociétaires construisent à cette occasion de magnifiques chars décorés de fleurs de papier multicolores qui sillonnent les rues du quartier accompagnés par les sociétés musicales invitées.

En septembre 1963, la municipalité accueille les représentants de 22 sociétés de la Fédération Musicale Orléanais Berry venus participer au congrés départemental.

Dès 1964, l’HARMONIE MUNICIPALE se produit à l’extérieur : elle participe à la fête patronale de Saint-Denis à Ardon, puis à l’inauguration de la place du 8 mai 1945 à Menestreau en Villette.

En cette fin d’année, l’HARMONIE MUNICIPALE célèbre avec dignité sa patronne Saint-Cécile en présentant un concert en l’église de Saint-Aubin. (Depuis la reprise d’activité les concerts de Sainte-Cécile sont donnés alternativement en l’église Saint-Michel et Saint-Aubin). Un défilé conduit l’HARMONIE MUNICIPALE jusqu’au Monument aux Morts où une gerbe est déposée. Après cette courte cérémonie, les musiciens et leurs amis se retrouvent dans la salle de répétitions pour un vin d’honneur qui deviendra traditionnel. Au cours de ce vin d’honneur, M.Hannequin annonce que, compte tenu du jeune âge des musiciens, le traditionnel banquet de Sainte-Cécile n’aura pas lieu.

(1) Archives de l’HARMONIE MUNICIPALE
(2) République du Centre de décembre 1969
(3) Bulletin Municipal de juillet 1976
(4) Bulletin Municipal de juillet 1981

Tentative de création d’une batterie-fanfare

Dans le souci de compléter les effectifs de l’HARMONIE MUNICIPALE, il est convenu en 1965 avec la batterie des Sapeurs-pompiers que celle-ci se joindrait à l’HARMONIE MUNICIPALE pour assurer les cérémonies officielles. Afin de permettre une bonne prestation, les deux formations répèteront ensemble avant chaque service. Cette tentative de collaboration sera malheureusement un échec.

Le 22 mai 1966, le Directeur de l’HARMONIE MUNICIPALE organise une grande fête musicale dans la cour d’honneur du château très aimablement mis à disposition par Monsieur le Comte d’Hoffelize. Dans ce cadre magnifique la Fanfare Municipale de Boynes, l’Harmonie Municipale de la Ferté-Saint-Aubin donnent un concert d’ensemble dirigé successivement par les Directeurs des différentes formations. La musique d’honneur de cette manifestation est la musique militaire de la région de Paris du 8ème RIT, formation dans laquelle les jeunes de l’HARMONIE MUNICIPALE ont fait leur service militaire. Cette journée de fête se termine par un grand bal.

En 1967, l’HARMONIE MUNICIPALE participe au carnaval de Jargeau puis aux fêtes musicales de Fay-aux-Loges et de Boynes rendant ainsi le concours désintéressé que ces deux sociétés lui prête lors de la fête de 1966 au château de La Ferté-Saint-Aubin.

Pour récompenser les jeunes musiciens, l’HARMONIE MUNICIPALE organise en juin 1968, un voyage en Touraine avec visite des châteaux de Chaumont, Amboise et Loches. Un sympathique déjeuner est offert à Tours. Après la visite des caves à Vouvray, l’HARMONIE MUNICIPALE assiste au spectacle son et lumière au château du Lude, deux heures de féérie avec 320 costumes, cavaliers, calèches, ballets …

En 1968, la batterie des tambours et clairons des Sapeurs-Pompiers est dissoute. L’HARMONIE MUNICIPALE tentera de créer une section batterie. Ses efforts ne seront pas couronnés de succès parce que les programmes qui peuvent être proposés aux concerts ne tolèrent que 2 ou 3 marches. Les jeunes de la batterie ne trouvant pas un attrait suffisant aux répétitions n’assistent plus à celles-ci.

Pour la première fois en 1969, l’HARMONIE MUNICIPALE participe à la fête omnisports, grand rassemblement des sportifs sur le stade de La Ferté-Saint-Aubin. Toutes les disciplines sportives pratiquées à La Ferté-Saint-Aubin donnent lieu à des concours et marches (cyclisme, tir, boules, hand-ball, ping-pong, basket-ball, football…). L’HARMONIE MUNICIPALE propose un concert de détente pour les sportifs dans le courant de l’après-midi et lors de la remise des prix.

A l’occasion de la Sainte-Cécile de 1969 alors que la campagne sommeille sous la neige. L’HARMONIE MUNICIPALE reçoit de la Municipalité un nouveau drapeau de velours marron sur lequel sont brodés une lyre dorée, les palmes de feuilles de chêne et de laurier ainsi que la date de la fondation de la société. A cette occasion Monsieur le Maire, Monsieur Martin, « félicita les musiciens , se réjouissant d’avoir à nouveau une Harmonie florissante au sein de laquelle la jeunesse a une grande part, digne de sa devancière LA SOLONAISE ». (2)

Les traditionnelles fêtes de printemps, organisées chaque année par la Municipalité le premier dimanche de mai, revêtent en 1971 un caractère plus particulier. Le cercle hippique d’Ardon présente en effet un spectacle fort apprécié : défilé de cavaliers et cavalières à travers les rues de la Ferté, démonstrations de jeux équestres et leçons d’équitation sur le terrain du Cosson. Fidèle à la tradition l’HARMONIE MUNICIPALE assure les intermèdes de cette fête en interprétant des pas redoublés.

Pour la première fois depuis sa création, l’HARMONIE MUNICIPALE offre à ses musiciens une excursion de trois jours pour récompenser ceux-ci de leur dévouement à la cause musicale. C’est la Suisse qui a été choisie et plus précisément l’Oberland Bernois. Ce voyage se déroula dans une excellence ambiance malgré la grande émotion ressentie lors de l’ascension par chemin de fer de montagne du massif de l’Eigerlestsch lorsque le funiculaire s’immobilisa au milieu d’un terrible orage de montagne.

Le 24 juin 1973, l’HARMONIE MUNICIPALE associée à l’Harmonie de Puiseaux participe au grand festival de musique organisé à l’occasion de la commémoration du 125ème anniversaire de la Société Musicale de Malesherbes.

En 1974, un nouveau grand voyage récompense les musiciens de leur travail (Strasbourg, descente du Rhin en bateau, visite du Luxembourg et retour émouvant par Verdun). chacun part en vacances en gardant de ce voyage un excellent souvenir.

Au retour des vacances d’août un grand deuil frappe l’HARMONIE MUNICIPALE : le décès de J.Hannequin, l’artisan de son renouveau qui avait su communiquer aux musiciens l’enthousiasme et l’esprit de camaraderie indispensable au bon fonctionnement d’une société musicale, laisse un grand vide.

(1) Archives de l’HARMONIE MUNICIPALE
(2) République du Centre de décembre 1969
(3) Bulletin Municipal de juillet 1976
(4) Bulletin Municipal de juillet 1981