La Solonaise – Les belles années


L’année 1900 est pour toute la France celle de l’Exposition universelle. LA SOLONAISE ne participe à aucun concours ou festival cette année-là. Cependant pour récompenser le travail des membres exécutants, le Président, Monsieur Bossange, propose une journée de visite de l’Exposition universelle où les musiciens pourront admirer « les merveilles exposées par toutes les nations, unies à la France dans une pensée commune de progrès et de civilisation ». (1)

Le 1er septembre donc, les musiciens en grande tenue, accompagnés par leur Vice-Président, se dirigent en train vers la capitale. La journée sera consacrée à la visite. « Le repas de midi est pris dans un grand restaurant à la mode, en face des grandes fontaines lumineuses, au son d’un orchestre tzigane et des acclamations de la foule qui prit les musiciens pour des soldats de quelque puissance amie de la France ».(1)

Depuis deux ans, alors que l’Europe prépare l’Exposition universelle, la guerre sévit en Afrique du Sud entre les Boers et les colons anglais.
Le président du Transcaal Kruger alerte l’opinion européenne. Son appel est entendu à la Ferté-Saint-Aubin.
A l’occasion de la fête commune de la Sainte-Barbe et Sainte-Cécile.
« Les sapeurs-Pompiers et la fanfare LA SOLONAISE adressent au Président Kruger et aux Boers l’hommage enthousiaste de leur vive sympathie et de leur profonde admiration et font tous les vœux pour que ce peuple généreux voit cesser la série de ses malheurs et retrouve, avec son indépendance, les douceurs de la paix qu’il aura si vaillamment conquise ». (1)
Ces marques de sympathie transmises au Président du Transvaal par Monsieur le Maire de La Ferté-Saint-Aubin, recevront la réponse suivante du Président Kruger.
« Je vous remercie des témoignages de sympathie cordiale que vous m’avez donnés. Les marques chaleureuses d’intérêt me sont particulièrement précieuses. Elles me réconfortent ainsi que mon peuple dans la lutte suprême que nous soutenons au nom du droit et de l’humanité ». (1)
Les Boers ne pourront résister aux troupes de Cécil Rhodes, premier ministre du Cap et devront signer en 1902 la paix de Verreeniquig.

En 1902, après 11 années de service, les uniformes de LA SOLONAISE ont besoin de faire peau neuve. Il est donc décidé pour en prolonger l’usage de compléter la tenue par :

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 de nouveaux cols aux dolmans

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 le renouvellement des képis
En 1904, LA SOLONAISE se rend à la Bourboule et au Mont-Dore. « Cette fois, ce sont les montagnes, les vraies montagnes » s’écrient les musiciens après la pénible ascension du pic du Sancy. (1)

Après ce voyage au centre de la France le concours de Brest en 1905, conduira les musiciens en Bretagne « Celle où l’on parle le breton, celle où l’on voit des costume bretons ». (1)

En 1906, LA SOLONAISE se rend à Bruxelles. Cette grande capitale a profondément impressionné les musiciens par « ses palais tout dorés, sa maison du Roi, son palais des corporations, et le splendide Hôtel-de-Ville tout en dentelle de granit, où le représentant de LA SOLONAISE eut le très grand honneur de prendre la parole au nom de toutes les Sociétés françaises ». (1)
En parcourant les rues de la capitale belge, LA SOLOANISE recueille sur son passage « des acclamations enthousiastes qui sans doute, s’adressaient aussi à la France, à laquelle la Belgique doit en grande partie son indépendance ». (1)

En 1907, LA SOLONAISE a 25 ans sous la direction unique de Monsieur Paul Lecoeur.
Après un défilé dans les rues de la Ferté-Saint-Aubin et un concert place de la halle, les noces d’argent de LA SOLONAISE seront célébrées à l’Hôtel du Perron.
« La salle du banquet entièrement tendue de draperies rouges avec bandes tricolores avait reçu une décoration féérique : fleurs, lyres d’or, écussons de la République, blasons de LA SOLONAISE ».
Les noms des 28 concours auxquels LA SOLONAISE a pris part sont inscrits en lettres d’or sur les draperies.
Le banquet se déroule sous la présidence de Monsieur Bossange qui remet (pour ses 25 ans de direction), une splendide statue de bronze à Monsieur Paul Lecoeur. (1)

(1) Archives de l’HARMONIE MUNICIPALE
(2) République du Centre de décembre 1969
(3) Bulletin Municipal de juillet 1976
(4) Bulletin Municipal de juillet 1981

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